Association du Centre de Soins pour Oiseaux Sauvages du Lyonnais

Circulaire n°3, juin 1998

  1. Le Centre de Soins fait sa pub
  2. Les échos du bureau
  3. Petit bilan côté oiseaux
  4. Sortie dans les landes de Montagny

 

Articles

Le Centre de Soins fait sa pub

Peut-être avez-vous eu l’occasion d’avoir des nouvelles du Centre de Soins par l’intermédiaire de la presse ? En effet, depuis l’ouverture, les journalistes se sont penchés sur notre sort, aussi bien dans la presse écrite (RSO, ...) que télévisée ; le 6 minutes du 24 avril sur M6 montrait de très belles images de nos pensionnaires. TLM souhaite également faire un reportage sur le Centre très prochainement.

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Les échos du bureau

Lors de la réunion du bureau qui s’est tenue le 23 avril dernier, il a été rappelé l’importance que chacun pense à téléphoner avant de venir au centre. Car, si souvent on manque de bonnes volontés pour participer aux tâches quotidiennes (entretien des animaux, ménage, récupération d’oiseaux) ou plus ponctuelles (secrétariat, entretien des volières), parfois, les locaux sont trop petits pour accueillir tous les bénévoles que l’on n’attendait pas.

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Petit bilan côté oiseaux

Depuis l’ouverture, le CDS a recueilli plus de 150 oiseaux. Certains ont déjà été relâchés ; non seulement des passereaux : 4 pigeons, 3 tourterelles, 1 pie, 1 gros bec, 11 martinets, 2 merles, 1 grimpereau, 1 bergeronnette grise ; mais aussi des rapaces : 2 chouettes hulotte, une chouette effraie, 2 faucons crécerelle, 2 buses dont une ayant eu quelques “atomes crochus ” dans le bras de Guy. Soit, au total, une trentaine de relâchés. D’autres oiseaux devraient prochainement faire leur retour à la nature, même si aucune date n’est encore fixée.

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Sortie dans les landes de Montagny

Le CDS organisait le 15 avril une sortie dans les landes humides de Montagny. Tout de suite, notre petite troupe (12 personnes) a été accueillie par le “pie vouît ” du vanneau huppé, qui nous a fait admirer son long vol louvoyant déployant les larges palettes de ses ailes, il monte, pirouette et retombe. Un couple de tariers pâtres chasse à l’affût sur le piquet d’une clôture. Le ciel est plein du “tirelire” de l’alouette. Puis c’est le chant liquide du courlis cendré qui se fait entendre ; et bientôt 2, puis 3, volent et se posent sur la lande, à portée de la longue-vue. Un mâle de busard Saint Martin stationne sur fond de roselière, sa femelle va de son vol un peu lourd et, au passage, querelle un courlis qui prend son envol.
Alors que nous n'osions guère l’évoquer, une plainte singulière, flûtée comme celle du courlis, mais plus traînante, plus rauque, se fait entendre. C’est le “courlis de terre” : l’oedicnème criard. Sa vie crépusculaire et nocturne fait qu’il se manifeste peu pendant la journée... Une prairie de fauche retient notre attention. La cardamine des prés donne sa couleur à la prairie ; l’épine noire, l’aubépine et l’églantier servent d’écrin à ce milieu presque aquatique à cette époque de l’année. L’iris faux acore, les joncs et carex côtoient l’orpin réfléchi, la potentille printanière et la rare et très protégée coquelourde ou pulsatille rouge. L’orchis bouffon fait des taches pourpres dans la prairie, et plus tard, en mai, c’est là, peut-être, la seule station du Rhône de l’orchis à fleurs lâches. Cette belle orchidée est, avec la précoce fritillaire pintade, une des fleurs emblématiques du val de Saône... Dans le pré voisin, les jeunes veaux de l’année nous observent avec curiosité au milieu d’un ballet d’hirondelles rustiques et d’étourneaux sansonnets. Un milan noir et deux hérons cendrés passent dans le ciel. Nous pouvons deviner la présence du rossignol philomène, et du pouillot fitis, du troglodyte mignon ou de la fauvette à tête noire, petit peuple de la haie et du tamis qui ne se laisse guère observer. Bien en vue au faîte d’un arbre ou sur un fil électrique, la fauvette grisette et le bruant proyer aiment se laisser admirer. Vision fugitive du faucon hobereau qui file vers le nord. Le crécerelle est, lui, omniprésent, et affûte, de son vol “en Saint-Esprit ” au-dessus de la lande.
Nous franchissons un pré inondé pour aller débusquer le minuscule et rare ophioglossum, curieuse petite fougère, véritable fossile vivant qui pousse encore là, mais pour combien de temps ? Nous dérangeons deux chevaliers cul-blanc et une troupe de pipits qui accompagne une bergeronnette printanière. Une orchidée encore prisonnière de sa gaine de feuilles nous laisse perplexes. Il faudra la revoir en fleur. La nature ne se donne pas si facilement. Nous en restons là, sans oublier de remercier Frédérique Augey qui a guidé nos pas.

B. Vincent

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Infos

Les autocollants du CDS sont enfin arrivés. Ils sont vendus 10 F pièce. Un second modèle (gracieusement offert au lendemain de la commande du premier) est disponible. Mobilisez-vous pour les vendre autour de vous. Nous tenons à décerner une palme de la meilleure vente d’autocollants à Laurence, qui devrait nous donner “son truc ”.

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Wanted
Le centre a besoin de ...

Le CDS recherche :
- un ordinateur
- des boxes ou des clapiers
- un téléphone sans fil
- des bénévoles
ainsi que des personnes pour récupérer des carcasses à Monsols, des sponsors, et, surtout, des récupérateurs d’oiseaux, ainsi que des gens pour participer à l’entretien des volières.
Enfin, nous avons besoin de journaux (papier absorbant pour le fond des cages), alors pensez au centre, ne les jetez pas !

- Pascal cherche une ou plusieurs pâtissières attitrées au CDS pour avoir des gâteaux tous les jours.
- Corinne recherche un copain... ou plutôt une copine pour Kangou, petit chaton, et pour Loukoum, beau berger allemand.

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Anecdotes

Toute ressemblance avec des personnages ou des faits réels serait totalement normale.

• De nombreuses confusions sont faites par les personnes qui nous appellent : ainsi, partant chercher un héron, nous avons ramené un grèbe huppé, et un joli merle s’est avéré être un pigeon des villes. De nombreux “petits rapaces” nous sont apportés : ce sont le plus souvent des martinets, parfois même des pigeons ramiers. Dans nos propres locaux, un cygne s’est fait traiter de canard ; et nous aurions pu récupérer une autruche, qui n’était finalement qu’une perruche. Cela nous a soulagés, ainsi que la gendarmerie locale. Enfin, Corinne, une de nos récupératrices les plus sollicitées est allée chercher un hibou et a rapporté Kangou, un chat de 6 semaines (en plus).
• Un technicien d’EDF a pris la fuite devant un compteur abritant une nichée de couleuvres.
• Lors d’une intervention chirurgicale, un crécerelle a dû être réanimé par un savant bouche à bec.
• Nous remercions le bûcheron, qui ayant coupé un arbre dans lequel nichaient 3 moyens ducs, a eu la bonne idée de nous appeler.
• Nous avons récupéré un “saucisson de hulotte”. En effet, une de ces adorables chouettes a été retrouvée totalement emmêlée dans du fil de pêche. Elle a pu être relâchée.
• Une dame nous a appelés, affolée, car son voisin aurait attiré chez lui deux pigeons lyonnais, selon elle pour les manger.
• Corinne a eu la désagréable surprise en appelant un matin d’apprendre que Pascal venait de s’ouvrir le crâne dans la porte par excès de zèle. Trop de précipitation nuit ! Cependant, avis aux grands : baisser la tête en entrant ! (Et ça rime!)
• Après ce terrible incident, le relâcher d’une buse a pu être effectué. Elle a été bien accueillie dès son envol par des grives, puis une pie et enfin une corneille.
• Deux couleuvres de 1,4 m ont été attrapées dans les volières.
• Une enseignante nous a envoyé un pigeon dont ses élèves se servaient comme d’un ballon de foot. Alors carton rouge pour ces sportifs.
• Autre carton rouge à la personne qui insistait pour gaver seule sa tourterelle, refusant de nous l’apporter. Quand l’état de la tourterelle a empiré et que nous avons enfin pu la recueillir, il était trop tard, elle avait l’oesophage perforé. Certains devraient réfléchir à la citation “primum non nocere ” (avant tout ne pas nuire !)

Enfin, dans la catégorie série noire, nous avons récupéré
- un grand duc qu’un piège avait mis en piteux état
- des canetons morts noyés dans une cuve
- une hulotte dans du fil barbelé
- des oiseaux tirés (hors période de chasse)
- un jeune crécerelle ayant frappé à la vitre d’un monsieur, totalement apprivoisé (l’oiseau !)
- un pigeon frappé par des enfants
et pour finir nous déplorons la double visite des volières, par de jeunes architectes en herbe cherchant des planches pour construire une cabane de l’autre côté de l’Yzeron, puis par des “écologistes ” mal renseignés voulant libérer de pauvres oiseaux en captivité, à moins que cela ne soit des gens plus mal intentionnés.

Tous ces oiseaux s’en sont sortis ou s’en sortiront probablement.

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Les articles parus n'engagent que leur auteur.

Merci à tous ceux qui ont participé à cette circulaire, ainsi qu'à tous nos partenaires.