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Le Centre de Soins des Oiseaux Sauvages du Lyonnais est ouvert ! ... Voici une nouvelle qui pourrait surprendre ceux qui ont souvenir des difficultés des années 92 à 96. Et pourtant, cest vrai, nous avons reçu fin février, enfin... lautorisation officielle douverture de la Préfecture du Rhône. Je profite de ces lignes pour remercier les associations qui nous ont soutenus financièrement, en particulier le CORA-Rhône et la S.P.A., et aussi tous ceux, bénévoles et courageux, qui ont rendu cette ouverture possible. LAssociation du Centre de Soins pour Oiseaux Sauvages du Lyonnais a été créée en octobre 91, mais il faut bien dire que lensemble des problèmes rencontrés depuis cette époque ont bien failli avoir raison des bonnes volontés et de lassociation elle-même. Rendons hommage tout de même aux courageux de la première époque qui ont malgré tout réussi à obtenir le très fonctionnel local du Gand Moulin de lYzeron ainsi quun financement à 50% de la part du Conseil Régional pour les volières indispensables au fonctionnement. Début juillet 1997, trois personnes décident de relancer le projet, alors quasi à labandon. Il aura fallu sept mois pour reprendre tous les dossiers, rétablir les contacts, réunir une nouvelle équipe forte aujourdhui de près dune centaine dadhérents, construire en plein hiver 400 m2 de volières au coût minimal de 27.000 F pour enfin accueillir les premiers oiseaux. Une convention avec lEtat, signée en janvier, a permis lembauche à partir du 1er mars de Pascal TAVERNIER comme salarié à temps plein au centre, dans le cadre des emplois jeunes de la loi AUBRY qui assure une aide financière importante pendant cinq ans. Cest donc lui qui soccupera du centre et des soins aux oiseaux, aidé du Docteur THIEBAULT titulaire du Certificat de Capacité, et avec le concours de vétérinaires professionnels voisins. Une équipe de jeunes étudiants de lEcole Vétérinaire de Lyon, très dynamiques et motivés, sest mise en place à ses côtés pour assurer un fonctionnement optimal. Dautres personnes, jeunes et moins jeunes, se sont impliquées, certaines très fortement, chacun selon ses possibilités, le travail collectif ayant seul permis laboutissement daujourdhui. Tout nest pas encore gagné... Il faut encore assurer le financement futur, organiser des activités amenant quelques ressources, trouver un sponsoring relativement important. Une bonne nouvelle confirmée par le Service des Impôts : lassociation peut être considérée fiscalement comme une oeuvre dintérêt général agissant pour la protection de lenvironnement naturel. Ceci veut dire que les dons à lassociation (dans la limite de 1,75% de leur revenu imposable) sont déductibles à 50% des impôts des généreux donateurs. Une possibilité à exploiter pour ceux qui paient des impôts. Notre adresse : et notre numéro de téléphone : sont donc à signaler à toute personne trouvant un oiseau blessé ou tombé du nid. Nous pensons couvrir une zone sétendant au-delà du département du Rhône, partiellement sur ceux de la Loire, de 1Ain et de lIsère, complétant ainsi la couverture de la Région quassuraient les centres de soins de Meylan (38), de Tournon (07) ainsi que celui de Haute-Savoie. Pour linformation de tous, le Grand Moulin de lYzeron, à Francheville, est le nouveau Centre dInitiation à lEnvironnement ouvert depuis septembre 97, propriété du Grand Lyon. Lassociation du centre de soins y est locataire dun local de 50 m2 aménagé pour cet usage. Les volières sont implantées en fond de terrain, au calme... Chacun comprendra quil nest pas possible de voir les oiseaux, ni au local, ni en volières. Ceux-ci doivent rester isolés du public pour une meilleure chance de réinsertion dans la nature et surtout pour éviter toute panique qui pourrait être fatale. Le Président : D. TISSIER Lassociation du centre de soins organisait le 1er février dernier la première des sorties prévues dans le cadre des activités quelle doit développer pour assurer quelques ressources financières. Nous navions eu que peu de temps pour diffuser linformation auprès du public, mais sept adhérents étaient partants pour la première destination : lEcopôle du Forez, réserve naturelle des bords de Loire gérée par la FRAPNA. Cette superbe réserve est une ancienne gravière réhabilitée, qui comprend des plans deau et des bras de fleuve, quelques observatoires remarquablement situés ainsi quun chemin de découverte très agréable. Deux chevreuils se laissaient observer en lisière de forêt sur la petite route de Magneux, juste avant lEcopôle. Surprise cependant en arrivant sur place, puisque létang principal était presque entièrement pris par les glaces. Seuls quelques canards et Grands Cormorans étaient présents et les observatoires perdaient ainsi beaucoup de leur intérêt habituel. Heureusement, la promenade sur le chemin périphérique de la réserve nous a permis dobserver les oiseaux qui sétaient repliés sur les bras de Loire non gelés : quelques Fuligules morillons et milouins, 3 Sarcelles dhiver, quelques Canards chipeaux et souchets, quelques Grèbes huppés et castagneux, ainsi que de nombreux Hérons cendrés et une Grande Aigrette très probable à lenvol. Les petits passereaux semblaient peu enclins à se montrer dans ce froid de canard. Nous rencontrons tout de même deux Mésanges boréales, un Bruant des roseaux, quelques Mésanges à longue queue et une bande sympathique de petits Tarins des aulnes sur les aulnes de la ripisylve. Mais, comme toute sortie ornithologique réserve son petit instant démotion, nous eûmes droit à larrivée spectaculaire sur la réserve dun Pygargue à queue blanche, grand rapace hivernant, en loccurrence un oiseau en plumage de premier hiver, donc assez sombre, qui survola les étangs en semant la panique parmi ses autres occupants ailés. D. Tissier
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